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Une lecture des enjeux politiques de la RDC à partir d’un sondage d’opinion

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Politique
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Note d'analyse

Une lecture des enjeux politiques de la RDC à partir d’un sondage d’opinion

11 nov. 2016
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Le sondage effectué par le Groupe d’études sur le Congo (GEC) et le Bureau d’études, de recherches et de consulting international (BERCI) porte notamment sur le processus électoral en RDC et dans ce contexte sur les intentions de vote des futurs électeurs. Il fourni un aperçu indispensable de l’opinion populaire congolaise qui permet à mieux comprendre les dynamiques politiques en cours.

Mais avant d’aborder ce sujet, il convient de situer le contexte dans lequel se situe cette problématique. Car, en effet, un premier élément qui caractérise la classe politique congolaise est la rapidité de la mutation du champ politique national.

Ce qui pèse sur la portée des résultats du sondage, comme les auteurs le signalent d’ailleurs et l’illustrent les sondages effectués pendant la campagne électorale de 2006. Ce va-et-vient des acteurs politiques non seulement modifie et déstabilise les jeux de forces sur la scène politique mais en outre mine la confiance de la population envers la classe politique. Ainsi, par exemple, Vital Kamerhe fut dans un premier temps co-fondateur du PPRD et son premier secrétaire général. En 2006 il devint président de l’Assemblée nationale mais en 2009, suite à un différend avec Kabila, il fut démis de ses fonctions et exclu du PPRD. Il entra alors dans l’opposition et créa son parti UNC. En février 2016, Moïse Katumbi, Étienne Tshisekedi et lui se constituèrent en front commun. Le 5 mai, Katumbi ayant annoncé sa candidature à la présidence sans avoir reçu son accord, le trio se rompit et Kamerhe se retrancha dans son camp mais demeura dans l’opposition. Et lorsque le dialogue voulu par Joseph Kabila fut mis sur pied, il prit l’option d’y participer et se sépara ce faisant de l’opposition radicale qui prit la décision inverse. Ainsi, de 2006, année au cours de laquelle il contribua à justifier « Pourquoi j’ai choisi Kabila ? » et à le faire élire, à janvier 2015, pendant laquelle il fit gagner à l’opposition ses premières grandes manifestations, et enfin à octobre 2016 où il signa le rapport issu du dialogue pour permettre le « glissement ». Quel parcours ! Cette volatilité politique com